Édition du jeudi 22 mars 2001
La pauvreté diminue avec l’âge, selon une étude de l’INSEE
Selon la dernière étude de l’INSEE, « La pauvreté monétaire des ménages de 1970 à 1997 », publiée dans « INSEE Première », la pauvreté au sens monétaire a fortement diminué depuis 1970 jusqu’au milieu des années 80, puis elle s’est stabilisée. Ce sont les ménages de retraités qui ont bénéficié de cette évolution. Au contraire, parmi les ménages de salariés ou de chômeurs, notamment les plus jeunes, la proportion de ménages pauvres a augmenté entre 1990 et 1997. Les salariés qui jusqu’au début des années 90 étaient moins fréquemment pauvres que les retraités le sont maintenant plus souvent.
Les prestations sociales réduisent de moitié le nombre de ménages pauvres.
Elles ont retardé la montée de la pauvreté parmi les salariés, après avoir accéléré sa baisse parmi les retraités. Elles contribuent de moins en moins au revenu des retraités pauvres et de plus en plus à celui des salariés pauvres.
La pauvreté se serait stabilisée après une légère hausse au début des années 90. L’évolution du taux de pauvreté est confirmée par l’évolution du revenu du premier décile (les 10 % des ménages ayant les revenus les plus faibles). Dans les années 70, le revenu du premier décile progressait nettement plus vite que le revenu médian (+ 7 % par an, contre +4 % par an), d’où la baisse de la pauvreté. Entre 1990 et 1997, tandis que le revenu médian de l’ensemble des ménages stagnait, les revenus déclarés au fisc par les ménages du premier décile ont diminué de 1,6 % par an. Cette baisse a été en partie compensée par une augmentation des prestations sociales versées à ces ménages.
Selon les « enquêtes permanentes conditions de vie », qui fournissent une information provisoire sur les tendances récentes, aucune évolution significative du taux de pauvreté monétaire n’est décelée sur la période allant de janvier 1996 à mai 2000. En effet, depuis 1996, pendant que le revenu disponible médian par unité de consommation des ménages progresse, avec le retour de la croissance (à un rythme voisin de 1,5 % par an en francs constants de 1996), le taux de pauvreté ne s’accroîtrait plus. Autrement dit, le revenu des ménages du premier décile progresserait autant que celui de l’ensemble des ménages.
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